A l'approche du premier tour, le constat est effarant. Démocratie et médias sont deux mots bien distincts. Heureusement pour la Télévision qu'elle se doit d'accorder le même temps de parole aux candidats à deux semaines du premier tour, sinon les petits candidats n'auraient jamais pignon sur rue. Et quand bien même, hier je regardais les journaux télévisés, et lors d'un reportage sur les meetings de fin de campagne, on commençait avec des extraits de discours des "gros" candidats et on finissait sur quelques images de Dominique Voynet en train de danser. L'image est tout simplement réductrice et révoltante. Dans les journaux, idem. Dans le point de la semaine dernière par exemple, l'importance d'apparition diffère selon les candidats, et les emplacements photos se limite pratiquement à Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy, Français Bayrou et Jean-Marie Lepen.
Non content de cette volonté de mise en retrait des "petits" candidats chez les médias (sauf pour ceux qui sont à la mode, comprendre plus de 4% dans les sondage, comme Olivier Besancenot), on conjure les français et les françaises à un vote dit "utile", sous couvert de commentaires (parfois depuis l'étranger) qui trouvent que 12 candidats c'est trop, inutile, voire inadmissible.
Et la démocratie dans tout ça ?
Les 12 candidats ne sont pas sortis d'un chapeau, ils ont travaillé, parfois très durement, pour obtenir 500 signatures afin de se présenter.
L'appel au vote utile c'est nier tout le parcours et les efforts des "petits" candidats, nier leur programme, c'est nier leur électorat, nier les lois de ce pays, nier l'importance des 500 signatures, c'est nier tout simplement notre démocratie.
De plus, la responsabilité de fédérer toutes les forces appartient aux "grands" partis. Au lieu de marcher sur des oeufs, de répondre vaguement aux questions pour "ratisser" large, ils ont le devoir d'écouter et de rassembler les "petits" partis pour construire un projet commun avec un socle stable et fort.
Voilà comment on évite des 21 avril 2002. On n'évite pas ce genre de situation en dénigrant les autres et en appelant au vote utile.
Mais revenons au titre de ce billet qui suggère qu'Internet est le porteur de la démocratie. Oui, Internet est bien l'outil indispensable pour approfondir notre réflexion, pour se faire une idée réelle et complète des projets, sans sondages et influence médiatique. Sur Internet, on prends le temps de s'attarder sur les programmes, plus détaillés, mieux expliqués, plus débattu aussi sur le fond, bref on échange, on est acteur de ses choix. On dispose aussi des meetings en vidéo et des discours dans leur intégralité, pas juste la petite phrase réductrice sorti de son contexte, par les médias.
Je pense que si dans les mairies par exemple, on avait tenu des ateliers Internet uniquement consacré aux sites des candidats à la présidentielle, avec une communication d'information autour avec une aide pour ceux qui ne sont pas familier du Web, les indécis à l'approche du premier tour seraient moins nombreux, j'en suis convaincu.
vendredi 20 avril 2007
Internet cheval de la démocratie au galop
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